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LA PANTOUFLE

Adaptation libre d'après le livre de Claude Ponti paru à l'école des loisirs

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L'Histoire

 

Un Grand Bébé bien au chaud dans sa pantoufle, dans le ventre de sa mère, imagine le monde du dehors.

Comme on essaye un vêtement, il essaye tour à tour la vieillesse, l’amour, la mort, des frères et sœurs, l’arbre, la peur…

Secondé par son Oreiller, il expérimente pèle-mêle les émotions, les âges de la vie, les éléments du monde vivant de façon sensitive et ludique.

Au bout d’un certain temps, quand l’ouverture de la porte sera assez grande, il lui faudra sortir, rompre avec le dedans, ses habitudes, son confort et se jeter à corps perdu dans l’action.


20130420 nd DSC9199     L'Auteur

Claude Ponti est né à Lunéville, en Lorraine en 1948. Il a fait des études de lettres et d'archéologie à Strasbourg et les Beaux-Arts à Aix. Il vit à Paris où il étudie le dessin, la peinture et la gravure. Il a été peintre et illustrateur pour la presse, il a publié une grande quantité d’ouvrages : albums jeunesse, romans pour enfants, pour adultes et pièces de théâtre.

La Pantoufle est une pièce de théâtre, premier tome de la Trijolie, parue en 2006 aux éditions L’école des loisirs.

Claude Ponti dit de ses albums : "Mes histoires sont comme des contes, toujours situées dans le merveilleux, elles parlent de la vie intérieure et des émotions de l'enfance, ainsi chaque enfant peut-il mettre ce qu'il veut dans les images : les personnages et les rêves qui sont les siens."


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      Note d'intention

Il y a dans l’écriture et les illustrations de Claude Ponti une fantaisie et une poésie qui dépassent les albums.

Les personnages principaux rebondissent et se jouent des mots, des espaces, des éléments de décor ; chaque dessin, chaque mot est matière, changeant d’aspect de façon plus ou moins mécanique.

Les métamorphoses du décor véhiculent la surprise du spectateur et le déséquilibre des personnages, provoquant le rire et l’étonnement.

L’innocence curieuse et immédiate avec laquelle le Grand Bébé aborde la vie au jour le jour, se posant mille questions, toujours dans l’instant, offre une relation sensitive aux mots et aux situations.

On suit le personnage principal dans toutes ses découvertes, la sensation de peur, la douceur de l’amour, l’agitation du tremblement de ventre… On lui tient la main dans ses « essayages » de situation, poussés par la curiosité et la soif d’explorer.

Les enfants ont cette capacité à changer d’objet d’étude sans se poser de question, tout en étant tout à fait concentré et entier face à chaque centre d’intérêt.

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Le spectacle s’articule autour du jeu d’enfants, de mises en situation imaginées dans la logique du Grand Bébé, de divers âges et moments de la vie.

Les qualités mécaniques des matières utilisées pour la construction des accessoires et du décor permettront d’ajouter à la personnification des objets, au rebondissement des situations et du jeu d’acteurs.

Le jeu d’échelle des objets, renforcera cette transposition pré-natale et l’aspect décalé, burlesque de la situation.


Comme l’a souhaité l’auteur, la pièce sera ponctuée d’interventions musicales composées pour l’occasion. La musique élaborée à partir d’une contrebasse, d’un violon et de quelques percussions, tantôt initiatrice ou provocatrice, tantôt réconfortante, constituera un élément de réaction supplémentaire pour les comédiennes.

 

 Le texte est ludique, philosophique et poétique à la fois, une lourde charge pour l’acteur et en même temps un bonbon ; la parole flotte, elle glisse, nous échappe, on la rattrape, elle se porte d’elle-même.

 

Ces images permettent de mettre en lumière dans l’esprit des spectateurs en herbe des questions d’ordre philosophique, qu’ils pourront par la suite développer avec leur entourage. Le Grand Bébé se retrouve face à toutes les inquiétudes et les exaltations de l’enfance : l’angoisse de n’avoir pas existé avant, la peur du dehors, celle de la mort, de l’inconnu, l’appétit de prise d’autonomie, les réserves de composer avec autrui.

 

Olivia Machon, metteure en scène

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